s
 
  Accueil Historique Danses Musique Costumes Photos Activités Contact

 

 

La musique de "Champéry 1830"

Si les danses sont là pour le plaisir des yeux, la Vieille Musique a bien sûr pour mission de charmer l'oreille.

Malgré de nombreuses recherches, il est aujourd'hui impossible de définir l'origine exacte des airs interprétés par les musiciens de Champéry 1830. Ces mélodies viennent-elles de l'est comme certains le pensent, ou de France comme d'autres l'affirment.

Musiciens vers 1935. De gauche à droite: Emmannuel Defago, Ernest Rouiller, François Defago, Marco Defago


Il y a certes une part de vérité dans chacune de ces hypothèses. On en veut pour preuve, que le "pas redoublé" sur lequel Champéry 1830 danse la "Chevillère" est le même que celui joué par l'ancienne musique de la Garde Républicaine.

Seule exception à la règle, la partition de ce pas redoublé existe bel et bien, alors même que toutes les autres mélodies du répertoire ne sont pas écrites. On a vu dans un autre chapitre de quelle manière tout ceci se transmet et se perpétue. Comme il n'y a pas de règles écrites ni absolues, la formation instrumentale de Champéry 1830 a aussi une certaine souplesse.

La base indispensable se compose d'un accordéon, d'une ou deux clarinettes, d'un trombone et d'un bombardon (basse en fa), mais on y adjoint volontiers selon la disponibilité du moment un fifre, une musique à bouche, et comble de raffinement, un violon. Les instruments sont en tonalité de do comme ils étaient en 1896. A cela viennent s'ajouter les batteries : triangle, grosse caisse et bien sûr le chapeau chinois.

A propos de "chapeau chinois", il faut se rappeler que l'instrument, contrairement à ce que son nom indique, est originaire de Turquie. Il est encore en usage aujourd'hui dans les formations de musique militaire turques. Napoléon l'a introduit au début du XIX e siècle dans les fanfares impériales et Mozart s'en est servi dans sa Marche Turque (Enlèvement au Sérail).

La Vieille Musique, en 1898


L'instrument en usage au sein de la Vieille Musique de Champéry 1830 est une pièce authentique, datée de 1815 et il ne fait pas de doute qu'il a été ramené au fond du Val d'Illiez par un mercenaire à son retour au pays. Ce chapeau chinois a sûrement été photographié des dizaines de milliers de fois et demeure sans doute le seul rescapé encore en usage dans un orchestre populaire.

Il est un autre instrument que les musiciens vénèrent particulièrement pour une toute autre raison, c'est le bombardon. En effet dans les années 1900, un bassiste fut victime d'un malaise au cours d'un cortège et perdit la vie en jouant de son instrument. Ce bassiste s'appelait Antoine Berra, oncle de Rémy Berra, arrière-grand-oncle d'Eric Berra.